jeudi 4 septembre 2008

Life High Life Life After Life 2003, l'interview


A l'occasion de l'exposition Life High Life Life after Life à la galerie Pixi en 2003, un reportage a été présenté sur le site CréativTV.net. Il consiste en une assez longue interview de Floc'h.

En voici la retranscription :



FLOC’H

EXPOSITION
LIFE HIGH LIFE LIFE AFTER LIFE

GALERIE PIXI, PARIS
DU 25 SEPTEMBRE AU 23 DECEMBRE 2003




Floc’h : Je me souvenais d’un proverbe arabe qui dit : « Il y a un temps pour construire sa vie et un temps pour l’habiter » et je me suis amusé à réclamer un vernissage le jour exact de mes cinquante ans. J’ai trouvé que cinquante ans était un age parfait pour faire une sorte d’état des lieux, une sorte d’inventaire affectif. C’est le sujet en trois panneaux de Life, High Life et Life After Life.
Le mur noir s’appelle High Life, c’est mon passé, c’est la jeunesse, l’insouciance, c’est une vie en recherche, très peu stable, dans l’excès, la boite de Pandore qu’on a ouverte. Elle montre un personnage sujet, et ce personnage là j’ai bien peur que ce soit moi bien sûr. Ce personnage est en recherche, de la femme, de séduction, de beaucoup de choses, de la vie, de l’art et de tout cela. Cette recherche est là représentée par des situations symboliques mais j’ai voulu que tout se mélange parce que je considére que c’est une époque, justement, très déséquilibrée, très confuse.

Nous avons aussi beaucoup de choses sur la séduction. Par exemple là haut c’est les dangers qu’on prend bien sûr quand on veut séduire les femmes, le monde et on ne peut pas s’empêcher de penser à Yves Klein et son saut dans le vide.

Le passé, High Life, était aussi pour moi une allusion au mythe de la caverne, aux ombres et aux illusions du mythe de la caverne et Life, le présent, est pour moi une notion presque plus simple, c’est celle de l’homme des cavernes qui peint sur sa grotte une représentation de sa vie quotidienne. Nous entrons donc là dans le rouge. Le choix du rouge c’est la vie, c’est le sang, c’est ce qu’on voudra. Le rouge représente ma vie, celle que j’ai choisie, un choix d’harmonie conjugale, et familiale, représentée par les trois personnages centraux, et avec un nombre d’objets à la spiritualité simple, c’est à dire qui représente la lignée, la tradition, avec la Russie, ici les deux aigles, l’œuf, le Samovar, la lignée aussi écossaise, la lignée des chiffres de broderie, beaucoup de choses comme ça, et je dirais aussi, la deuxième notion qui est celel de la culture, représentée par quatre œuvres de quatres générations différentes, à savoir une œuvre de Poliakoff, une œuvre de son fils Alexis, un reste d’un bateau, d’une maquette qu’il avait construite pour une film d’animation, une œuvre de moi même à ma deuxième exposition, il y a une quinzaine d’années, et une œuvre de ma fille faite à l’école.

La troisième partie, et ce qui est à venir, parce que forcément quand on a cinquante ans on comprend encore plus que nous sommes mortels, c’est une sorte de mastaba pour une galerie d’amis décédés qu’on aimerait éventuellement retrouver que j’ai voulu représenter sous une forme mythologique, chacun étant un dieu, et représenté à la façon du Jasper de Wedgwood, inversé puisqu’on sait qu’il est blanc sur fond bleu. Le seul qui n’est pas un dieu et qui me réprésente, en cerf encore une fois, c’est Actéon, et on sait que Actéon est un humain qui va chasser et qui , vers midi, surprend Diane et ses nymphes, qui après avoir chassé dès le levé du jour, se reposaient en se baignant dans un petit plan d’eau ravissant, et les nymphes s’enfuient en courant, et Diane qui est restée dans l’eau qui est très en colère va lancer de l’eau sur Actéon qui petit à petit va se transformer en cerf et finira dévoré par ses propres chiens, voilà comment je me suis intégré à cette galerie.

Interview Yann Rudler, CréativTV.net

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